Séparation du bruit de fond
La mesure d’exposition aux nanomatériaux ou aux nanoparticules manufacturées est particulièrement délicate car l’air est déjà constitué de très nombreuses nanoparticules.
Elles sont présentes suivant des concentrations de plusieurs milliers par centimètres cube, voire plus de 10 000 particules/cm3 dans des ateliers. Les concentrations relevées proches des autoroutes ou des pistes aéroportuaires peuvent monter à un million voire dix millions de particules/cm3.
De telles concentrations proviennent principalement de la combustion thermique des moteurs mais il existe de très nombreuses autres sources (chauffage domestique notamment au bois, usines…) qui alimentent en particules les atmosphères urbaines. Les nanoparticules peuvent également être d’origine naturelle, comme les poussières issues des matières terrestres, les phénomènes vulcanologiques, mais cette origine reste minoritaire. Toutes ces particules, qu’elles soient d’origine naturelle ou anthropique, peuvent être transportées par le vent et se déplacer sur de grandes distances.
Lors d’une mesure d’exposition à un type de nanoparticule donné, toutes les autres particules présentes sur le lieu de travail constituent un bruit de fond particulaire pouvant masquer les particules à mesurer. Il est alors nécessaire de déployer une stratégie d’analyse sélective pour ne prendre en compte que les particules d’intérêt.
Dans les lieux de travail toutes les sources chaudes (fours, moteurs, soudure, chauffage…) et les pièces en mouvement (moteurs, turbines, mélangeuses, chariots élévateurs…) émettent dans l’air de très nombreuses nanoparticules venant alimenter le bruit de fond particulaire. Vis-à-vis des risques il est fondamental de pouvoir différencier l’origine des particules, et de mesurer de façon sélective les substances chimiques émises par les procédés et opérations.
L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail en France) dans son rapport du 15 avril 2014 alerte sur cette difficulté (ANNEXE 9 Evaluation de l’exposition, page 160).
Grâce à sa technologie, les mesures de nanoparticules réalisées par PARTICLEVER sont sélectives vis-à-vis du bruit de fond particulaire.
