Stagnation des nanoparticules dans l’air
L’exposition aux nanoparticules provient fréquemment de la concentration des nanoparticules stagnantes dans l’air du lieu de travail.
Le relargage dans l’air de nanoparticules par l’action d’un opérateur reste souvent limité dans le temps (exemple : versement d’une poudre nanostructurée dans une cuve). De ce fait, l’exposition d’un opérateur sur une journée de travail peut correspondre aux particules qui auront diffusé et stagné dans l’air des lieux plutôt qu’à celles qui auront été directement relarguées vers l’opérateur. Ce phénomène est accentué si l’opérateur a porté un équipement de protection individuel pendant l’opération.
Les nanoparticules, leurs agrégats et agglomérats restent donc potentiellement pendant des jours dans le lieu de travail particulièrement si le système de ventilation est inexistant ou peu efficace.
De plus les nanoparticules, leurs agrégats et agglomérats sont peu denses comparés aux mêmes matériaux non nanostructurés (il n’est pas rare que les masses volumiques de poudres nanostructurées soient inférieures à 1 g/cm3). Du fait de leur faible masse, elles ne sédimentent quasiment pas.
On comprend alors la difficulté d’effectuer une mesure d’exposition aux nanoparticules manufacturées avec une méthode non sélective vis-à-vis du bruit de fond particulaire, car les nanoparticules une fois émises vont s’insérer parmi les nanoparticules naturellement présentes. Dans la plupart des cas une simple mesure de concentration en nombre ne peut pas les révéler.
PARTICLEVER utilise dans toutes ces mesures une stratégie de sélection qui permet de mesurer les nanoparticules émises par les procédés en les différenciant du bruit de fond particulaire. La méthode facilite l’obtention d’une mesure qui était jusqu’à alors délicate à réaliser.